L’Association des Joueurs Professionnels de Handball (AJPH) et le Syndicat Européen des Joueurs de Handball (EPHU) s’associent pour lancer la campagne #DontPlayThePlayers (Ne jouez pas avec les joueurs). Cette campagne, portée par de grands noms du handball international, a pour objectif d’alerter les instances du handball professionnel sur le rythme effréné auquel font face joueurs et joueuses internationaux et les conséquences d’un tel calendrier sur leur intégrité physique.
Nikola Karabatic, Vincent Gérard, Stine Bredal Oftedal, Mikkel Hansen, Uwe Gensheimer, Carmen Martin, Gonzalo Perez de Vargas, Niklas Landin et bien d’autres, ont décidé d’unir leurs voix pour dire stop… Stop aux dérives d’un rythme trop souvent dicté par des intérêts marketing et intérêts particuliers de chaque instance, sans prise en compte de la protection de l’intégrité physique des principaux acteurs de notre sport.
Le goût amer encore présent d’un championnat du monde 2019 au lourd bilan de blessures ainsi que les récentes réformes des formats de compétitions internationales et européennes ont été les principaux éléments déclencheurs de cette initiative inédite.
« En janvier pendant le Mondial, alors que les blessures dues au rythme infernal allaient bon train, un mouvement notamment impulsé par Vincent Gérard s’est mis en place et plusieurs joueurs de différentes sélections ont commencé à échanger entre eux. Ils nous ont demandé de porter un message clair auprès des instances européennes et internationales : Trop c’est trop, il n’est plus question de jouer avec la santé des joueurs de handball, explique Bastien Lamon, président de l’AJPH. Nous nous sommes ensuite rapprochés de EPHU pour pouvoir élargir et coordonner l’action au niveau européen ».
La campagne #DontPlayThePlayers s’articulent autour de différentes actions dont notamment : un spot vidéo mettant en scène une trentaine de joueurs et joueuses internationaux, le partage à grande échelle de visuels et messages clairs (Don’t play the players / Listen to the players / Handball players stand united / Protect the players) sur les réseaux sociaux et deux courriers à l’attention de Hassan Moustafa, président de la Fédération Internationale de Handball (IHF) d’une part et d’autre part à Michaël Wiederer, président de la Fédération Européenne (EHF), envoyés avec un bilan chiffré et des statistiques relatives au nombre de blessures lors du dernier Championnat du monde.
« Les objectifs de cette campagne sont clairs, ajoute Bastien Lamon. Nous souhaitons intégrer davantage de jours de repos entre les matchs des compétitions internationales. Il est hors de question de revivre une compétition où s’enchainent des matchs d’un tel enjeu sans un seul jour de repos entre. Il nous paraît également important de donner du poids aux joueurs dans les instances décisionnaires au niveau de l’IHF et d’enfin prendre en compte notre voix. Pour finir nous souhaitons nous réunir avec les présidents de l’IHF et de l’EHF afin d’échanger très concrètement sur ces problématiques de calendriers. Cela devient urgent. »
Rendez vous aujourd’hui à 12h20 pour découvrir la vidéo et les différents visuels de campagne !
Lancement officiel sur le site internet de l’AJPH www.ajph.fr, d’EPHU www.ehpuhandball.eu/, sur les sites des autres associations de joueurs participant à la campagne ainsi que sur les réseaux sociaux des joueurs et joueuses de handball soutenant la campagne #DontPlayThePlayers.
La liste des joueurs et joueuses apparaissant dans la vidéo : Uwe Gensheimer, Melvyn Richardson, Domagoj Dunvjak , Isabelle Gulldén , Vincent Gerard, Simon Jeppsson, Stine Bredal Oftedal, Nikola Karabatic, Lara Gonzalez, Michaël Guigou, Simon Hald, Niclas Ekberg, Vid Kavtičnik, Niklas Landin, Nerea Pena, Luka Stepančić, Magnus Rød, Valentin Porte, Cristina Neagu, Gonzalo Perez de Vargas, Patrick Wiencek, Sander Sagosen, Mikkel Hansen, Lasse Svan, Gøran Johannessen, Carmen Martín, Raúl Entrerríos, Stine Jørgensen, Victor Tomas, Rasmus Lauge, Katrine Heindahl, Nora Mørk
Crédits photo : Stéphane Pillaud
5 comments
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NEY
7 avril 2019 at 7 h 35 min
C est évident que ces rythmes infernaux ont des effets délétères à plusieurs niveaux et il faut absolument arrêter le processus
1. D abord bien entendu pour la santé présente et future des joueurs
2. Ensuite pour le risque de dopage qui menace à court terme , je suis persuadé qu’il a déjà frappé au moins dans certaines équipes de pays qui ont une tradition issue de leur passé politique
3.Enfin pour les inégalités irréversibles induites, celà va obliger à avoir 3 et non plus deux équipes de même niveau pour prétendre atteindre certains objectifs
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