Sortie de Vestiaire, Céline Auriemma

23 septembre 20201

Pour ce premier numéro de Sortie de Vestiaires de la saison, c’est Céline Auriemma qui revient sur son parcours. Devenue notamment coach mental, l’ancienne demi-centre a peu à peu construit sa vocation.

 

Ma carrière

 

« Que du positif. » A l’heure de jeter un oeil dans le rétroviseur pour évoquer une carrière longue de 12 ans, Céline Auriemma ne veut retenir que les bons moments. « Si je devais résumer ma carrière, je dirais que c’est beaucoup d’émotions et de belles rencontres. Il y a eu des bons et des mauvais moments, mais au final, c’est ce qui m’a construit en tant que femme. J’ai tellement appris de choses. »

 

Des débuts un peu par hasard après avoir suivi une copine de collège jusqu’à une dernière expérience ratée à Cannes, l’ancienne demi-centre, originaire de Ris-Orangis aura peu à peu migré vers le Sud, avec des passages à Plan-de-Cuques, Bouillargues ou Bègles. « Mais le meilleur moment de ma carrière restera notre parcours en Coupe de France avec Noisy-le-Grand, en 2005, souffle-t-elle. A l’époque, on jouait en D2 et nous avions battu le grand Mérignac pour atteindre les finalités à 4. On avait perdu en demies face à Metz de deux, trois buts (20-23, ndlr) mais ce n’était pas grave, c’était le grand Metz. » Du côté des regrets, il y a cet échec dans l’objectif à l’accession en D1 avec Bègles, et cette fin de carrière en eau de boudin, avec Cannes, sur laquelle nous reviendrons plus tard.

 

Mes études

 

Joueuse au deuxième échelon national, Céline Auriemma n’a pas vraiment hésité sur le fait de continuer ses études. « Vu qu’il n’y avait pas beaucoup d’argent, il valait mieux assurer les études, note l’ancienne Noiséenne. Mais même si j’avais joué en D1 actuelle, je l’aurais fait. C’est à mes yeux obligatoire car tu ne sais jamais quand ta carrière va s’arrêter. Il faut avoir un plan B en tête. Et même si ta carrière suit son cours, ça dure quoi ? 10/15 ans. Il faut bien faire quelque-chose ensuite. »

 

Dans ce cadre, celle qui brillait dans les tâches défensives a d’abord choisi les études sportives, pour ensuite peu à peu construire son expérience. « J’ai d’abord validé ma licence STAPS en région parisienne, avant de faire une pause de 7 ans, lorsque j’ai décidé de poursuivre ma carrière dans le Sud, décrypte-t-elle. Puis, j’ai toujours un peu travaillé à côté, notamment auprès des clubs dans lequel je jouais. C’était une de mes croyances. Il me fallait sortir la tête du handball. J’aurais peut-être pu être plus performante dans ma vie de sportive, mais ça restait mon choix, car il y a une suite à anticiper. »

 

Mon entre-deux

 

Alors que la fin de carrière se profile, Céline Auriemma finit par valider son parcours pour devenir prof d’EPS. « J’avais fait ma pause après ma licence, et il a fallu que je repasse un Master des métiers de l’enseignement, que j’ai obtenu à Bordeaux, avant de passer le concours une fois ma carrière terminée », note celle qui, en parallèle, démarre des formations privées en coaching de vie et en développement personnel.

 

Pour ce qui est de la fin de carrière, elle sera finalement subie, suite à une dernière expérience ratée à Cannes. « J’avais eu la volonté d’arrêter un peu avant mais on m’a relancé sur ce dernier projet, à l’été 2012. Il y avait des copines, alors j’y suis allée. Mais ça s’est très mal, puisque le club m’a fait signer un faux contrat. C’est à ce moment-là qu’on m’a conseillé de me tourner vers l’AJPH pour m’aider dans les démarches juridiques. »

 

Un combat qui casse définitivement le ressort, et la handballeuse décide de ranger les baskets, malgré une dernière expérience heureuse sous les couleurs de l’équipe d’Italie, aux Jeux méditerranéens, en 2013. « Mais la situation avec Cannes m’avait tellement déçue. J’étais tellement en colère qu’il a fallu en quelque-sorte divorcer avec le handball, souffle la désormais retraitée. Ce qui m’a manqué le plus lorsque j’ai arrêté, c’est cette vie associative, quand tu tombes dans un groupe, un club, qui te fait penser à une famille. Il y a forcément le côté performance, mais quand tu vieillis, c’est le côté convivial qui reste. » 

 

Ma vie actuelle

 

Retraitée depuis sept ans désormais, Céline Auriemma mène une vie professionnelle double, avec d’un côté la prof d’EPS, et de l’autre la coach mental, un métier passion qui a peu à peu fait son chemin dans la tête de la joueuse de handball. « J’aime essayer d’accompagner les gens pour qu’ils se sentent mieux, décrypte-t-elle. Personnellement, j’en aurais eu besoin à l’époque de Noisy, quand nous avons perdu une membre de l’équipe, qui est décédée. A ce moment, il m’aurait fallu quelqu’un pour m’accompagner, car ça a ébranlé beaucoup de choses. »

 

Alors que son projet de vie prend « une belle tournure », l’ancienne joueuse est persuadée que son métier à toute sa place dans l’accompagnement des sportifs… mais aussi des travailleurs dans le monde de l’entreprise. « Je ne suis pas là pour parler de tactique, de physique ou de technique, mais bien de mental, du fait d’être bien dans tes baskets pour être le meilleur possible, conclut-elle J’ai découvert ces outils sur ma fin de carrière. Ils m’ont beaucoup apporté et je trouve ça normal de désormais les partager pour que ce soit bénéfique, autant aux sportifs ou aux non-sportifs dans leur vie professionnelle. »

 

Benoît Conta

 

Pour les adhérentes et adhérents AJPH, Céline se tient à votre disposition pour vous accompagner en prépa mentale.

celauriemma@gmail.com – 06 65 63 25 45

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Tarifs consultation, spécifiques aux membres AJPH Séance 50 € / heure en visioconférence (via Skype) ou en entretien face à face. La 5e séance est gratuite !

 

One comment

  • Bujon

    23 septembre 2020 at 15 h 18 min

    Superbe article qui reflète bien ton parcours et je suis fière de toi.

    Reply

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