Sortie de Vestiaire, Gaëlle Le Hir

27 janvier 20210
Après avoir pris sa retraite il y a un peu moins d’un an, au soir de la (drôle de) saison 2019/2020, Gaëlle Le Hir s’investit actuellement dans le suivi socio-professionnel des jeunes joueuses de son club de coeur, Brest.

 

« Sortie de Vestiaire » est une rubrique mensuelle présentée par Swiss Life, qui met en lumière des parcours de reconversion de joueuses et joueurs.

 

Ma carrière

De Brest… à Brest ! Originaire de la cité du Ponant, Gaëlle Le Hir ne sera jamais éloignée bien longtemps du Finistère, tout au long d’une carrière « assez complète ». « J’ai connu le handball amateur à mes débuts, et quand j’ai quitté Brest, en 2010, je m’étais d’ailleurs dit que je ne serais pas joueuse pro. Je suis ensuite partie à Rennes pour les études, et c’est au final lors de mon passage à Saint-Grégoire que Nantes est venu me chercher. C’était un peu la cerise sur le gâteau, explique la Bretonne. Et puis je suis revenue à Brest pour y gagner des titres, et même jouer la Ligue des champions. Je trouve que mon parcours a été hyper enrichissant. »

Et s’il ne fallait garder qu’un souvenir, la Brestoise garde bien au chaud la Coupe de France remportée en 2016, à l’AccorHotels Arena. « C’était exceptionnel, on avait réussi à mobiliser tellement de gens, sourit-elle. Gagner cette Coupe avec mon club formateur, le club de ma ville, c’est extraordinaire. » Un club où elle finira sa carrière en toute discrétion, il y a un peu moins d’un an, au terme d’une saison 2019/2020 amputée par la pandémie de Covid-19.

 

Mes études

Venue au handball à une époque où ce dernier n’était pas encore complètement professionnalisé, Gaëlle Le Hir a logiquement souhaité poursuivre après l’obtention de son Baccalauréat. « J’ai fait une licence pro métier de la forme et du bien-être, ainsi qu’une licence en management du sport, explique-t-elle. J’ai ensuite continué plusieurs petites formations qualifiantes. Il fallait pouvoir garder un pied dans mon domaine pour approfondir mes compétences, mais c’était aussi une échappatoire au handball. Ce n’est pas forcément évident de passer d’une vie à 300% à courir entre les études et les entraînements, à une vie 100% tournée vers le handball. » Un cursus que la joueuse suit avec un objectif en tête. « Je voulais créer ma structure dans le coaching sportif et le bien-être en entreprise. C’est d’ailleurs quelques-chose que je garde dans un coin de ma tête », glisse celle qui s’est pour le moment orientée dans une autre voie.

 

Ma fin de carrière

La fin de carrière, la joueuse de Brest l’a envisagée une première fois en 2017, lors de la naissance de sa fille. « A la base, je pensais arrêter à ce moment-là, oui, confirme-t-elle. Mon conjoint est entraîneur de gardiens au football, et c’est toujours compliqué de gérer deux carrières en parallèle, pour être les deux au même endroit. Et puis les choses ont fait qu’on a tous les deux trouvé un projet sur Brest. »

Un retour au BBH qui va finalement tourner court pour la pivot, en janvier dernier. « C’est un tout qui a fait que j’ai pris la décision d’arrêter. J’ai d’abord eu un problème de santé. Ensuite, nous avions un gros effectif, et j’ai peu joué. Avec ma fille, je me suis aperçue que mes préoccupations avaient changé. J’avais vécu ce que je voulais vivre, et il était temps de passer à autre chose, décrypte-t-elle. Mon seul regret, forcément, c’est de ne pas avoir pu dire au-revoir au public, de ne pas avoir joué un dernier match. Mais c’est comme ça. »

 

Ma vie actuelle

Lors de son premier arrêt de carrière, en 2018, Gaëlle Le Hir a d’abord choisi de passer par « Sport Compétences » afin de faire le point sur son profil. « Ca m’a permis de mettre en avant les compétences que j’avais pu développer durant ma carrière. C’est enrichissant car on ne se rend pas forcément compte que lorsque l’on est joueuse de haut niveau, on développe des compétences qui peuvent servir aux entreprises, explique-t-elle. Ensuite, lorsque j’ai pris ma décision il y a un an, le club m’a proposé un poste au club, celui du suivi socio-professionnel des joueuses du centre de formation. »

Un poste que l’ancienne pivot démarre en septembre dernier, pour se mettre au service des jeunes pousses bretonnes. « Je suis en relation avec les établissements scolaires pour les emplois du temps et je cherche avec les filles les cursus qu’elles peuvent faire en parallèle du handball, raconte celle qui découvre son nouveau milieu d’expression. Il y a des cursus compliqués, comme les facs de lettre qui ne sont pas très réceptives. Pour eux, le sport et les études de sont pas compatibles. Mais à côté de ça, il y a des gens très ouverts. J’ai par exemple une fille qui veut entrer dans une école de manipulatrice radio et l’école est top. Elle accepte d’adapter les semaines de cours, et d’étaler la scolarité dans le temps. Elle a même pris l’engagement de trouver une école ailleurs si jamais la joueuse venait à quitter le club. Il y a de plus en plus d’établissement qui sont à l’écoute des projets des filles. »

Et les joueuses pro dans tout ça ? « Je ne suis pas en rapport avec elles, non. Mais je sais que je ne suis pas la seule à avoir fait le parcours Sport Compétences. Derrière moi, Marion Limal et Amandine Tissier l’ont fait par exemple. Ce sont des choses qui arrivent quand la fin de carrière approche. C’est bien d’avoir fait des études, mais parfois, dix ans plus tard, les envies peuvent avoir évolué, on ne sait plus ce que l’on est capables de faire ou non. Les choses peuvent avoir changées donc c’est pas mal de confirmer ou non ce que l’on souhaite pour la suite. C’est un bon moyen de faire le point », conclut la Brestoise.

 

 

 

 

Benoît Conta

Crédits photo de couverture : ©Brest Bretagne Handball

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