Sortie de Vestiaire, Nicolas Ivakno

22 mai 20191

Pivot passé Pontault-Combault et Aix notamment, Nicolas Ivakno a su faire fructifier ses expériences à l’étranger pour préparer son après-carrière. Focus sur son parcours.

Ma carrière  

« Je suis allé au bout de ce que je voulais faire. » A l’heure de jeter un regard sur sa carrière de handballeur, Nicolas Ivakno n’a pas de regrets. « C’est une carrière qui a duré longtemps, j’en garde un regard positif », souffle le pivot, repéré dans sa jeunesse par un certain Philippe Bana, avant d’aller se former à Montpellier, et d’enchaîner avec Besançon, Villeurbanne et Pontault-Combault, jusqu’en 2007. A 27 ans, il décide alors de se tourner vers l’étranger. « J’ai toujours eu cette envie, glisse-t-il. J’ai toujours été très voyage, toujours aimé prendre mon sac à dos pour découvrir de nouveaux pays. Dès que j’ai eu l’opportunité de partir, je n’ai pas hésité. »

Ce sera en Suisse, à Zurich avec un certain Andy Schmid, pour commencer, avant de migrer vers l’Allemagne, à Hildesheim. « C’est vraiment enrichissant, la découverte d’une autre culture, une autre langue, souligne le pivot, qui décroche même la montée en Bundesliga. Sportivement, ce sont de grands souvenirs. Jouer dans une salle comme celle de Kiel, c’est magique. » Après quatre années de l’autre côté du Rhin, le Provençal d’origine termine finalement sa carrière à Aix, histoire de boucler la boucle. « Je suis un peu nostalgique parfois, mais au final, fier de ce que j’ai fait, et des amitiés que j’ai pu nouer avec des gars que je vois encore », conclut-il.

 

Mes études

Titulaire d’une licence en management du sport, Nicolas Ivakno laisse rapidement les études de côté. « Mais j’ai continué à bosser sur mes petits projets à côté. A Pontault, je bossais pour le service com’ de la ville, en Allemagne, j’ai aussi un peu bossé pour une entreprise française basée en Allemagne », explique-t-il. En parallèle, le pivot s’investit également dans un projet associatif, celui de DK Coeur Afrique. « Tout est parti d’un voyage en Côte d’Ivoire en 2006 avec Daouda Karaboué et Damien Kabengele. A la base, c’était l’organisation d’un match, mais on a reçu un tel accueil, et ressenti une telle attente qu’on a décidé de créer cette association pour accompagner le handball ivoirien, décrypte-t-il. Ce sont des voyages très riches, et une vraie belle expérience. »

 

L’entre deux

Alors à Aix, Nicolas Ivakno décide de stopper sa carrière en novembre 2013, avec une résiliation de contrat. Une fin un peu forcée. « J’ai été victime d’une triple facture au visage, ce qui m’a tenu pas mal de temps écarté des terrains. Et quand je suis revenu, je n’avais plus vraiment ma place, se souvient le pivot. J’aurais pu repartir sur autre chose, mais j’étais aussi revenu dans ma région d’origine avec ma famille. J’aurais pu bricoler une suite, mais j’ai eu une opportunité pour bosser et je l’ai saisie. » Ce sera d’abord une pige de cinq mois en Corrèze, suite aux relations nouées avec DK Coeur Afrique. Cinq mois fondateurs pour la suite. « J’ai pris le temps de réfléchir, de me poser les bonnes questions », souligne-t-il. 

Des questions omniprésente dans la tête du désormais ancien handballeur. « On sait que que lorsqu’on arrête, ça va être difficile, on se le dit. Mais quand ça arrive, c’est compliqué, concède-t-il. On est vite isolés alors que l’on pensait être entourés. On pense que toutes les portes vont s’ouvrir, et ce n’est pas le cas. C’est assez ingrat, ça met beaucoup de doutes dans la tête. » Après cinq mois en Corrèze, Nicolas Ivakno se voit finalement proposer un travail chez Liehberr, une entreprise allemande qui possède une antenne dans le Sud de la France. « Je devais développer un service, ce n’était pas forcément ma formation, mais j’ai sauté sur l’occasion. »

 

Ma vie actuelle 

Après avoir évolué au sein de chez Liehberr, pour désormais diriger le service après-vente de son territoire, Nicolas Ivakno confesse quelques instants de nostalgie. « On se retrouve quand même derrière deux ordis de 9h à 18h alors qu’on était habitués à courir et faire la sieste pour récupérer. En fait il faudra commencer par là, puis faire sa carrière pour en profiter un maximum, et retrouver le boulot après, sourit celui qui passe tout de même pas mal de temps sur les routes. J’en profite pour voir les copains. Là par exemple, j’arrive à Nantes, et je vais aller manger chez Rock Feliho. Ca me fait encore plaisir d’aller voir des matchs. Il reste encore quelques joueurs de ma génération en activité. »

 

Pour mieux digérer son changement de vie, l’ancien Pontellois s’est également trouvé un projet dans lequel jeter son surplus d’énergie. « On a acheté une maison sur laquelle on avait eu un gros coup de coeur avec ma femme, et on travaille pour créer une maison d’hôte. Tout ça devrait sortir de terre d’ici cet été. C’est important d’avoir ce genre de projets, d’avoir tout ça pour avancer quand on a une routine dans un boulot qui ne nous passionne pas toujours, explique-t-il. Ce sera vraiment sympa en tout cas. Si certains joueurs veulent venir, qu’ils n’hésitent pas, on aura même un petit pôle récupération ! » Le message est passé !

 

Mon conseil

« Si j’ai un conseil, c’est déjà de profiter à fond de sa carrière, sourit Nicolas Ivakno pour conclure. J’ai été de l’autre côté de la barrière, et c’est vrai qu’on écoutait un peu d’une oreille quand les anciens nous évoquaient le sujet. Mais, au final, ça arrive vite, et si tu n’es pas une grande star ou un joueur historique dans un club, on t’oublie assez vite. Il faut faire attention à tout cela, et profiter tout en trouvant les bons compromis car il y a 30 ans à faire derrière. Il faut prendre le bon virage avant qu’il ne soit trop tard, et ne pas se pencher sur la question à un an de la retraite, surtout qu’elle peut arriver de manière imprévue. Et il n’y a pas de secret, un cerveau bien plein ça aide à bien vivre l’après-carrière. Et même la carrière. C’est important de se faire son petit bagage. »

 

Benoît Conta

One comment

  • Brigitte Barçon

    23 mai 2019 at 15 h 00 min

    Bravo Nico tu es le meilleur !! Toujours croire en se qu’on fait c’est important. Ne jamais laissé passer les bonnes occasions c’est ce que tu as fait. Se fixer des objectifs c’est la propriété et toujours croire en soi …. Bravo pour ce que tu as déjà réalisé et courage pour la suite qui est prometteuse….. BB

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